Le 22 août 1998, le MHSC se déplaçait au Vélodrome et affrontait l’OM dans un match de folie

Le 22 août 1998, lors de la troisième journée de Division 1, l’Olympique de Marseille accueille le Montpellier Hérault Sport Club. Le match entre les deux clubs du sud de la France entrera dans la légende. À cette époque, les deux équipes affichent des onze de départ impressionnant pour notre championnat.

OM : Porato, Gallas, Blanc, Domoraud, Blondeau, Roy, Gourvennec (Camara – 46′), Bravo (Dugarry – 60′), Pires, Maurice, Ravanelli. [Coach : Courbis]

MHSC : Martini, Baills, Sauzée, Silvestre, Fugier (Mahouve – 65′), Serredszum, Rouvière, Dos Santos, Gravelaine, Bakayoko (Delaye – 73′), Robert. [Coach : Gasset]

Les Montpelliérains ouvrent le score par Bakayoko (15′). Dix minutes avant la mi-temps, l’attaquant ivoirien s’offre un doublé. Entre temps, Laurent Robert (19′) et Franck Sauzée (23′) ont chacun inscrit un but. Le score est alors de 4-0 pour le MHSC à la pause. L’Olympique de Marseille et tout le Vélodrome est alors en très mauvaise posture. « On n’était pas en train de perdre, on était ridicule. Dans ces cas-là, tu ne penses plus au résultat ni à la victoire. J’ai fait en sorte qu’on remporte la deuxième mi-temps. C’était la troisième journée de championnat. Il restait encore 35 matchs. En sortant, je croise Michel Mézy et Louis Nicollin qui sortent, eux aussi, de leur vestiaire. Ils viennent vers moi pour me consoler, mais sans me chambrer. Et moi, ça m’énerve ! Alors je leur dis : “Pourquoi tu me consoles ? On va gagner 5 à 4 !” », a déclaré Rolland Courbis (entraîneur de l’OM) pour RMC.

Sur le banc de touche au début du match, Dugarry fait son entrée en jeu à la 60e minute. Sur son premier ballon, il donne une passe décisive à Maurice (61′). Puis, marque un doublé en sept minutes (64′ ; 71′). Le score est alors de 4-3 en faveur de Montpellier. Dans un stade bouillant, les Phocéens poursuivent, hélas, leur remontada. Roy, suite à une déviation de Ravanelli, envoie une mine dans la surface pour l’égalisation (83′). En toute fin de rencontre, suite à un accrochage sur Pirès, l’OM obtient un penalty. Blanc applique la sentence face à Bruno Martini (90′) et permet donc aux Olympiens de remporter les trois points à l’issu d’un gigantesque match, qui restera gravé dans la mémoire des fans de football.