Valentin Rémy : “C’est une fierté d’avoir remporté la Coupe Gambardella avec le MHSC” (exclu MhscOnAir)

Durant cette trêve hivernale en raison des fêtes de fin d’année, Valentin Rémy a accepté de répondre aux questions de MHSC OnAir dans un entretien exclusif. Vainqueur de la Coupe Gambardella 2017, l’ancien numéro 6 des U19 Nationaux du Montpellier Hérault Sport Club se confie sur différents sujets. L’épopée Gambardella, les entraînements avec la Squadra Azzura, sa formation au MHSC, sa relation avec Fred Garny, son choix de partir jouer au Portugal… Il nous dit tout !

Bonjour Valentin, Peux-tu te présenter pour notre communauté ?

Bonjour la Team MHSC OnAir, c’est Valentin REMY, j’ai 21 ans et je suis joueur professionnel au Portugal.

Tu as effectué ta formation au sein du centre de formation du MHSC, comment ces années se sont passées ?

Avant de faire ma formation au Montpellier Hérault Sport Club, je jouais dans un club qui s’appelait Six-Fours le Brusc FC qui se situe dans le département du Var. J’ai fait de belles années là-bas en jeunes et j’ai eu la chance de pouvoir être recruté par le Montpellier Hérault Sport Club où j’ai effectué mes 5 ans de formation. J’ai passé de très belles années dans l’Hérault. Je n’ai rien à reprocher à ce club. Je suis très content d’avoir fait partie de ce club et l’aventure a continué pour moi par la suite.

Lors du championnat d’Europe 2016, l’Italie a son camp de base à Grammont. Tu as l’honneur de participer à quelques entraînements de la Squadra Azzura. Raconte-nous ce moment inoubliable.

Lors du Championnat d’Europe 2016 organisé en France, la Squadra Azzura a choisi comme camp d’entrainement celui du Montpellier Hérault Sport Club. Cela a été un honneur pour nous les jeunes parce que certains du centre ont été choisis pour faire les entraînements avec eux. C’était un honneur pour nous et une fierté de pouvoir participer à ces entraînements avec ce groupe qui est une très grande sélection selon moi. J’ai dû faire à peu près deux semaines d’entraînement avec la sélection italienne. J’ai été très bien accueilli. Les joueurs qui m’ont le plus impressionné ce sont Lorenzo Insigne de par sa technique, de par sa vivacité… et Thiago Motta qui est un joueur exemplaire pour moi au niveau du comportement, de la technique, de la maturité. On connaît tous ce grand type de joueurs. Et après, il y en a d’autres que je ne cite pas comme Leonardo Bonucci, Andrea Barzagli, Giorgio Chiellini qui sont de très très grands joueurs. Pour moi, cela a été un grand honneur. C’est vrai qu’au début je suis arrivé un peu tard aux entraînements parce que j’avais des épreuves de baccalauréat à passer donc j’ai terminé un petit peu tard et d’autres joueurs ont été choisis à ma place. Mais après, j’ai eu la chance de terminer les entraînements avec la Squadra Azzura. Il y avait Dimitry Bertaud aussi qui est d’ailleurs un joueur du club. Si c’était à refaire je le referais avec grand plaisir.

Avec le club pailladin, tu as remporté la Coupe Gambardella 2017, quels souvenirs gardes-tu de cette épopée fantastique ?

Lors de l’année 2017, j’ai eu la chance avec le MHSC de remporter la Coupe Gambardella. On connaît tous ces coupes qui restent marquées à jamais. Quand on est jeunes, on rêve tous de gagner une Coupe Gambardella surtout avec son club formateur. Elle restera à jamais gravée pour la famille, pour les joueurs, pour le club pailladin. C’est une fierté d’avoir remporté la Coupe Gambardella avec le MHSC. On va dire que c’est le fruit de notre aventure pendant cette année-là. En championnat, on a été très bons, il y a eu aussi la Coupe de l’Hérault où on fait quelque chose de très bien. Cette Ce succès est la récompense de notre travail pendant toute cette année. C’est un souvenir qui restera à jamais dans nos mémoires et j’espère qu’il restera aussi dans les mémoires du club pailladin parce que c’est quelque chose qui ne s’oublie pas.

A la fin de cette belle saison 2016-2017, tu ne continues pas l’aventure avec Montpellier. Pourquoi ce choix de quitter la Paillade ?

A la fin de la saison 2016-2017, avec le club du Montpellier Hérault Sport Club, on a décidé de continuer chacun de notre côté. C’est un choix qui a été décidé par les deux camps. Ce n’est pas forcément quelque chose qui a été décidé que par le joueur ou que par le club. Je ne peux pas trop m’exprimer sur ça en disant « c’est la faute de l’un c’est la faute de l’autre ». Non, chacun a pris ses décisions. J’ai continué mon aventure, je ne regrette rien de ce qui s’est passé avec le club du Montpellier Hérault Sport Club et je pense qu’eux non plus. J’espère que le MHSC continuera à être un grand club et j’espère qu’un jour je pourrais dire que je suis passé par le club pailladin et je suis devenu un grand joueur.

Après un an sans jouer, tu rejoins le club portugais du Vitoria de Guimarães SC en juillet 2018 où tu évolues avec les U23. Explique-nous ce choix de partir au Portugal et plus précisément dans ce bon club de D1 Portugaise ?

En 2018, avec mon agent, on a décidé de changer un peu d’air, de vouloir connaître le Portugal. Donc, j’ai pris la décision d’aller au sein du club du Vitoria de Guimarães, qui est un club de première division portugaise. C’est un club spécial, c’est un très bon club. Me concernant, j’ai évolué en U23 parce qu’il y avait encore les indemnités de formation à payer. Comme tout joueur qui sort de son club formateur, tu dois payer au club l’indemnité de formation qui est une certaine somme. Le club de Vitoria  de Guimarães m’a accepté comme si j’étais un enfant du club et m’a très bien accueilli. J’ai évolué en U23, ça s’est bien passé et je ne regrette rien non plus.

Un an plus tard, tu quittes le Vitoria pour le club de Berço Sport Clube (D3 Portugaise). Tu y joues depuis maintenant un an et demi. Pourquoi avoir changé de club ? Comment ça se passe actuellement ?

Un an après, en 2019, je prends la direction du Berço Sport Clube parce que c’était un club de troisième division et malheureusement avec Guimarães on n’avait pas trouvé un accord mon agent, le club et moi pour payer cette indemnité de formation. Et comme je n’étais pas un joueur libre, je devais forcément trouver un club amateur de troisième division au Portugal pour ne plus avoir cette indemnité de formation au-dessus de la tête.

En parlant du Berço, c’est un club qui est monté de division pendant trois années consécutives et c’est un club qui a l’objectif et les ambitions de pouvoir monter en deuxième division cette année. C’est un club qui a de bonnes conditions de travail, avec un staff technique très compétent, très expérimenté et un groupe de joueurs intéressant. Il y a vraiment de quoi faire de belles choses avec ce club je pense. Maintenant, pour ma part, en ayant 21 ans, c’est toujours bien de trouver un club de deuxième division ou de première division le plus rapidement possible parce que le train ne passe qu’une fois, il est déjà passé. Le train passera peut-être deux fois mais pas trois fois. Si le train passe une seconde fois, j’aimerai changer de club parce que je vais bientôt faire deux ans au sein du club du Berço. J’aimerais changer un petit peu d’air aussi et j’ai vu les ambitions et les objectifs de ce club donc je vais aller jusqu’au bout pour accomplir les objectifs du club de Berço.

Etant un observateur assidu des matches des équipes de jeunes du MHSC, je me rappelle que tu étais un joueur avec beaucoup de grinta mais tu étais aussi un joueur technique avec un excellent pied gauche. Tu étais également très apprécié des supporters par ton esprit paillade. Ton formateur Fred Garny te faisait jouer devant la défense en numéro six alors qu’aujourd’hui tu es un joueur plus offensif. Quel poste préfères-tu jouer et pourquoi ?

Comme je te l’ai déjà dit, j’ai eu la chance pendant ma formation d’avoir comme entraîneur coach Garny et d’autres coachs avec beaucoup d’expérience et beaucoup de qualité. Le coach Garny on le connait en tant qu’ancien joueur. C’était un joueur qui était très technique, très vif qui avait un très bon pied droit. Coach Garny n’a jamais trop aimé on va dire les joueurs qui sont très grands, très costauds. Lui c’était plutôt des joueurs qui ont le profil pour jouer le tiki-taka. Il aimait beaucoup jouer. En numéro 6, j’ai eu la chance de pouvoir jouer pour lui à ce poste-là. Ça s’est très bien passé parce qu’au final on a eu beaucoup de succès.

En arrivant au Portugal, les coachs ont décidé de me changer de poste et ont trouvé en moi une caractéristique positive mais dans le sens plus offensif dans la dernière passe ou dans la vivacité dans le un contre un avec le ballon. Ce qui était le contraire à Montpellier.

Dans une carrière de joueur, il faut tout connaître les postes offensifs comme défensifs. C’est ce que je suis en train de faire, ça m’apporte beaucoup et je prends beaucoup d’expérience en faisant ça.

Un petit mot sur ton formateur Fred Garny ?

Je m’attendais à cette question (rires). Avant toute chose pour décrire coach Garny, c’est un grand Monsieur pour moi parce qu’il a fait une très belle carrière dans le football. Quand je dis c’est un grand monsieur c’est-à-dire que c’est une belle personne avant d’être un coach. C’est très important parce que pour un club, pour une équipe et pour certains joueurs clés c’est très important de sentir qu’un coach est à la fois un entraineur et un être humain. Lorsqu’on a besoin de parler des problèmes que l’on a il ne faut pas être coach il faut être humain et quand on a besoin de parler sportivement il faut être humain et coach. Coach Garny est capable de faire les deux. Il sait comment je suis. Pendant toute ma formation, on s’est criés dessus, on s’est pris dans les bras, on a pleuré ensemble, on a rigolé ensemble… Il y a eu tellement de choses. Ca a été assez mouvementé mais franchement je ne peux garder que le positif parce que c’est une personne formidable. Il m’a aidé de partout que cela soit sur et dehors du terrain. Ça a été vraiment comme un deuxième papa au sein du club de Montpellier. J’aimerais bien que si le jour où il lira cette interview qu’il sache que je le remercie encore et encore du fond du cœur. C’est quelqu’un que je n’oublierai jamais et j’espère pouvoir le retrouver sur les terrains un jour et si ce n’est pas sur les terrains en dehors afin qu’on garde cette relation d’amitié et c’est quelqu’un que j’adore et que j’adorerai pour toujours.

Es-tu toujours en contact avec des dirigeants et/ou joueurs du MHSC ? Si oui, lesquels ?

Non je ne suis plus en relation avec des dirigeants ou des joueurs du MHSC à part avec le coach Fred Garny parce que c’est un amoureux du football. Avec ces anciens joueurs, il a gardé peut-être plus d’affinités avec moi ou avec un autre mais avec moi c’était un coach avec qui j’avais beaucoup d’affinités. Il a gardé contact avec moi et moi de même. Donc, de temps en temps, on s’échange quelques messages. On ne s’appelle pas parce qu’il a beaucoup de travail avec son équipe à Montpellier et moi aussi avec mon club. Ça fait plaisir et à part ça je n’ai gardé contact avec personne.

Pour terminer que peut-on te souhaiter pour l’avenir ? Un retour en France est-il envisageable ?

Franchement pour répondre à cette question, elle est assez complexe quand même. Personne ne souhaite du mal des autres. Après est-ce qu’il y a des personnes qui me souhaitent du bien ou du mal je n’en sais rien. En tout cas, j’ai beaucoup de personnes qui me souhaitent du bien. C’est le plus important surtout ma famille et mes proches.

Un retour en France ? Je ne sais pas. Je ne peux pas prévoir l’avenir. Par contre, je sais et j’en suis certains parce qu’on m’a appris ça de part mon père et de part les coachs qu’en travaillant tu auras toujours une récompense et la récompense ce sont les clubs de haut niveau, ce sont de belles situations, ce sont des choses que tu vas gagner dans ta carrière de footballeur, de ce que tu vas vivre. Si on peut me souhaiter quelque chose, j’aimerais que les gens me veuillent du bien et d’arriver le plus loin possible. Cela serait le plus important pour moi. Je ne souhaite du mal à personne et que mes coéquipiers avec qui j’ai joué dans ce centre de formation à Montpellier et même dans les autres clubs où j’ai joué je leur souhaite que du bien, que du bonheur, qu’ils réussissent dans leur vie de footballeur ou dans autres choses. Je ne souhaite que du positif et j’espère qu’ils me souhaitent du positif aussi car souhaiter du mal aux gens tu n’arriveras jamais à rien et cela n’aboutira jamais à rien.