Dans un long entretien accordé au Midi Libre, le capitaine du Montpellier Hérault Sport Club, Vitorino Hilton, est revenu sur la saison du titre de champion de France acquis avec Montpellier.
“Quand j’arrive à Montpellier, j’annonce que l’on va jouer le titre. Tout le monde m’a pris pour un malade. J’avais vécu ça avec Marseille, j’avais senti plusieurs signes. Un autre joueur était persuadé que l’on pouvait aller au bout : John Utaka. A mi-saison, certains observateurs étaient persuadés que l’on allait craquer. D’ailleurs, juste avant la trêve, on joue à Evian où l’on perd (4-2). A la fin, Mapou Yanga-Mbiwa me dit : “Tu coirs que l’on va y arriver avec une équipe comme ça ?” On rentre dans le vestiaire et le coach (René Girard, NDLR) nous tombe dessus. Il nous a même souhaité de mauvaises vacances. Un truc de malade ! Et à la reprise, on gagne devant Lyon avec un but d’Olive (Giroud). Un autre signe positif. Quand on parle des choses d’une manière positive, on attire le positif. Avec les autres joueurs d’expérience, on a planté cette petite graine. On l’a arrosé et cela a pris jusqu’à la fin, où tout le monde y croyait. Et puis il y a le dernier match à Auxerre. Le bonheur. C’est le seul match de ma carrière où j’étais serein après avoir encaissé l’ouverture du score. Le seul regret, finalement, c’est le lendemain parce qu’il ne faisait pas beau sur la Comédie. Certains sont partis fêter ça en boîte de nuit. Je suis rentré à la maison pour retrouver ma famille. Tout le monde dormait, mais mes enfants m’avaient laissé des dessins. C’était le plus beau des cadeaux. Ce titre était aussi un cadeau de Dieu après ce que l’on avait vécu à Marseille.”
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