Montpellier, à pile ou face !

Septième au classement après neuf journées de championnat, le Montpellier Hérault Sport Club a réalisé un bon début de saison. Une équipe héraultaise prometteuse, très satisfaisante à domicile, mais qui devra rectifier ses prochaines prestations à l’extérieur…

Ce n’est pas transcendant, mais les derniers résultats du MHSC sont bons : quatre victoires, deux nuls et trois défaites. Le bilan comptable à domicile est quasi parfait. Malgré une première défaite qui n’était pas vraiment méritée pour débuter la saison contre le Stade Rennais, les Pailladins ont fait preuve de caractère en s’imposant face à l’OGC Nice, avant de maîtriser collectivement l’Olympique Lyonnais ainsi que les ennemis Nîmois. Les Monégasques se rappelleront également de leur voyage à la Mosson, durant lequel ils se sont fait battre sèchement après deux succès consécutifs.

Mais, à l’extérieur, les hommes de Michel Der Zakarian ne connaissent pas la même efficacité en terme de résultats. Lors des prochains déplacements, les Montpelliérains devront changer quelque chose… mais quoi ? Fébriles et maladroits, Vitorino Hilton et ses coéquipiers ont été inexistants à Nantes et à Strasbourg, mais ont réussi à ramener tant bien que mal un point de Bordeaux et de Marseille, sans flamber et en serrant les dents pendant plus de 90 minutes. “Il faut qu’on se persuade qu’il faut faire les mêmes efforts à l’extérieur. Être plus méchant dans les duels, être les premiers sur le ballon, tenir la balle. Il faut aussi que les attaquants soient capables d’éliminer les défenseurs, comme ils le font à la maison”, a indiqué Der Zak au micro de France Bleu Hérault, qui est conscient du manque d’envie pendant les rencontres se jouant en dehors de Montpellier.

Le secteur offensif en difficulté

Un peu à l’image du début de la saison passée, les attaquants pailladins font preuve d’un manque de réalisme devant le but, à l’image des trois penaltys ratés (deux par Delort, un par Skuletic). Le buteur Sétois se retrouve avec le même nombre de réalisation à son compteur que lors du dernier exercice à la même période (3 buts en 9 matchs), tandis que Petar Skuletic, qui a eu à plusieurs reprises la confiance du coach MDZ, notamment à Strasbourg, n’a réussi à surprendre et pourrait bel et bien être envoyé en dehors du groupe avec l’arrivée d’une potentielle recrue lors de la prochaine période des transferts.

Gaëtan Laborde n’a toujours pas trouvé le chemin des filets. Malgré son envie et sa détermination, l’ancien pensionnaire des Girondins de Bordeaux connaît des débuts moyens en terme de statistiques, qui empêche donc le MHSC de renouer avec l’efficacité offensive qui était sa force il y a quelques mois. De son côté, Florent Mollet, auteur de deux buts, manque de régularité, à l’image de l’année dernière, où le milieu de terrain de 27 ans n’arrivait pas à enchaîner les bonnes prestations.

Les bonnes pioches du mercato

Geronimo Rulli, Arnaud Souquet, Jordan Ferri… Les trois recrues estivales ne déçoivent pas du côté de Montpellier. En effet, le premier s’est montré à son avantage durant les premières rencontres, notamment grâce à sa sérénité et ses nombreux sauvetages. Il aura fallu quelques matchs au second pour prendre ses marques, mais depuis son splendide but face à Lyon, qu’il a d’ailleurs réitéré contre Nîmes, l’ex-Niçois fait peu à peu oublier Ruben Aguilar sur son côté droit. Enfin, le troisième, doté d’une expérience plus conséquente grâce à ses anciennes périodes lyonnaises, brille par ses différentes transmissions et par sa lecture du jeu.

Il n’y a pas que les recrues qui se montrent en ce début de saison, mais aussi les jeunes. Nicolas Cozza, que l’on connaît maintenant depuis deux ans, ne cesse de montrer de belles choses aux côtés de Pedro Mendes, Vitorino Hilton et Daniel Congré. Ce dernier pourrait même peut-être perdre sa place au détriment du jeune de 20 ans qui fait très bonne impression au sein de la charnière centrale héraultaise. Au milieu de terrain, Joris Chotard a eu l’occasion de se montrer durant l’absence de Téji Savanier. Le benjamin de 18 ans, qui aura beaucoup de travail pour se faire une place à un poste très chargé, pourrait rapidement bousculer la hiérarchie.