Joris Gouache : “C’est mon rêve de rester au MHSC” (exclu MhscOnAir)

L’attaquant du Montpellier Hérault Sport Club, Joris Gouache, qui évolue actuellement en National 2 au FC Sète 34, nous a accordé une interview à la suite de son retour dans l’Hérault. Vainqueur de la Coupe Gambardella 2017 avec le MHSC, le joueur de 21 ans est revenu sur ses débuts au sein du club pailladin, ses expériences à l’US Concarneau et au Puy Foot 43, ses objectifs au FC Sète 34 et son futur au MHSC. Un moment fort en émotions.

Bonjour Joris, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour à tous, je m’appelle Joris Gouache j’ai 21 ans je viens de Frontignan et j’évolue au poste d’attaquant de pointe ou de numéro 10.

Comment avez-vous été repéré par le Montpellier Hérault Sport Club ?

Alors ça remonte à assez longtemps. C’est assez drôle d’y repenser car cela rappelle des souvenirs. C’était lors d’un tournoi au FC Sète, j’avais 6 ans je jouais avec l’équipe de l’Olympique de La Peyrade. Nous étions en finale du tournoi où nous nous sommes inclinés aux penalties. L’entraîneur du MHSC avait alors proposé à mon père de m’entraîner une fois par semaine avec leur équipe puis j’ai ensuite participé à un tournoi. C’est à ce moment là que l’aventure a commencé. J’ai signé ma première licence à Montpellier en 2006. C’est à partir de là qu’une magnifique aventure a débuté.

Pourquoi avoir intégré le centre de formation du Montpellier Hérault Sport Club ?

J’ai choisi d’intégrer le centre de formation du Montpellier Hérault Sport Club car c’était la suite logique de ma progression. Tout se passait très bien et c’était une école de foot réputée pour la formation et elle l’est d’autant plus aujourd’hui à la vue du travail et des résultats obtenus par les jeunes du centre de formation. Je pense que Montpellier est bien en avance en France sur la formation. En effet, il y a des conditions de travail exceptionnelles pour les jeunes. Des entraîneurs, des préparateurs et un staff médical très compétent. Montpellier s’est devenu le haut niveau !

En 2017, vous avez remporté la Coupe Gambardella avec le club pailladin, est-ce votre meilleur souvenir au MHSC ? Si oui, pourquoi ?

Des souvenirs j’en ai des centaines mais oui bien sûr si je devais en choisir un l’aventure de la Gambardella est bien mon meilleur souvenir. C’était un peu le rêve et un aboutissement. C’est la compétition la plus élevée au terme de notre formation de notre plus jeune âge. Quand on intègre le centre de formation on nous en parle car le club et très attaché à ça et je pense que ça va au-delà du club. Les gens y attachent une certaine importance que ce soit les salariés du club ou les personnes qui viennent nous voir jouer c’était à chaque fois devant près de 500 personnes. Je le redis c’est une aventure exceptionnelle que j’ai eu la chance de pouvoir partager et remporter ce trophée avec tous mes partenaires et notre staff. On aura cela en commun à vie et nous sommes rentrés un petit peu dans l’histoire du club et ça fait toujours plaisir. Mais au-delà de la victoire au stade de France qui bien sûr est indescriptible je reparle souvent de la cohésion et de la vie de groupe que nous avions on était en totale connexion avec notre coach et notre staff. Ils étaient à notre écoute, nous étions à la leur mais surtout on était sans tabou on vivait comme une vraie famille !

Qu’avez-vous ressenti lors de la signature de votre premier contrat professionnel avec le MHSC ?

C’était tout simplement un rêve qui venait de se réaliser. Je n’ai jamais rien voulu faire d’autre que faire ce métier là et de le faire dans mon club de cœur, là où j’ai grandi, je pense qu’il n’y a rien de plus beau.

A la suite de ce premier contrat professionnel, vous avez enchaîné avec deux prêts en National 1 au sein des clubs de l’US Concarneau (2018-2019) et du Puy (août 2019-novembre 2019). Que pourriez-vous tirer de ses deux expériences ?

Oui effectivement. A la suite de la signature de mon premier contrat professionnel, je suis parti en prêt en National 1 à l’US Concarneau où j’ai enchaîné 6 longs mois de blessures. Puis, cette année, je me suis engagé auprès du club du Puy Foot 43 évoluant également en National 1.

Ce que je pourrais en tirer c’est la force mentale que cela m’a donné car j’ai vécu de nombreuses injustices au vue de mes blessures qui m’ont collé une étiquette. Mais cela m’a fait grandir car je pense que peu de personne aurait osé partir dès sa première année professionnelle en prêt à plus de 11 heures de route de chez lui. Je pense que malgré tout je suis en avance même si je n’ai pas beaucoup joué ces derniers temps. Ces expériences m’auront donner cette force mentale. Si je devais changer quelque chose, je ne serais pas reparti en prêt cette saison en National 1. Je pense que j’ai servi de complément d’effectif pour le profit de certaines personnes au détriment de ma carrière. Je trouve que c’est malheureusement malhonnête mais tout cela contribue à gagner en expérience.

Comment avez-vous abordé la période où les blessures se sont multipliées à Concarneau ?

Cela a été très compliqué car vous arrivez d’un club où tout est fait pour que vous n’ayez rien à gérer, où on s’occupe de vous. Là, tu es tout seul, tu fais tes papiers, tu gères tes rendez-vous et tu te déplaces…. C’est la réalité et la normalité surtout mais il y a eu ce temps d’adaptation. Ensuite, c’est toujours compliqué d’avoir une blessure qui perdure qui plus est quand vous êtes à l’opposée de là où vous êtes originaire, à plus de 11h de route. J’ai finalement réussi à revenir à Montpellier pour me faire soigner et pour me réathlétiser avec mon ancien préparateur physique puis tout est allé mieux.

Pourquoi avoir résilié votre contrat avec le Puy en novembre dernier ?

Car le coach n’avait aucun temps de jeu à m’offrir. Je pense que je n’étais pas dans les plans de l’évolution du club en étant qu’un joueur prêté. J’ai réalisé que j’étais là comme un complètement de l’effectif. Et après en avoir discuter avec le coach et le manager général du Puy, il était préférable que je trouve un autre projet pour montrer mon football.

Au cours du mois de décembre, vous avez signé avec le FC Sète 34 en prêt, comment cette opportunité s’est-elle présentée à vous ?

Oui, je me suis donc engagé sous forme d’un prêt au FC Sète 34. Le club sétois connaissait ma situation depuis le début de la saison. En plus, je suis né à Sète et j’habite juste à côté. Je suis donc revenu aux sources.

J’ai également discuté avec le coach un matin autour d’un café. J’ai eu plusieurs fois le manager général au téléphone et c’est là que j’ai choisi de poursuivre mon évolution dans ce club qui a su se faire sa propre idée de moi et aussi surtout car c’était un club qui me connaissait réellement.

Quels sont vos objectifs avec le FC Sète 34 ?

Mes objectifs sont de m’intégrer au mieux dans l’effectif, de pouvoir apporter un maximum d’expérience tout en accumulant du temps de jeu et surtout de voir le FC Sète retrouver la place qu’il mérite dans le football français.

Lors de votre première titularisation avec le FC Sète 34, vous vous êtes malheureusement fracturé l’épaule. Comment s’est déroulée l’opération ?

Oui, malheureusement le coup du sort continue. Cela a été très difficile à accepter. Aujourd’hui, j’ai encore cette amertume mais ça va beaucoup mieux.

Effectivement, c’était lors de ma première titularisation juste avant de partir en trêve hivernale. J’ai effectué un retourné acrobatique et à la retombée je me suis fracturé la clavicule. L’opération n’a finalement pas eu lieu. N’ayant pas pu bénéficier d’une opération le lendemain de ma fracture pour des problèmes sanguins, j’ai décidé en accord avec le chirurgien et sous ses conseils ainsi que ceux du Docteur Sablayrolles qu’il était préférable de laisser cette fracture ce reconstruire naturellement.

En juin prochain il ne vous restera plus qu’un an de contrat avec le club pailladin, aimeriez-vous rester au club pour montrer toutes vos qualités ?

Oui, le temps passe très vite et il est précieux. C’est mon rêve de rester au MHSC mais on verra bien ce que les dirigeants décideront. J’espère qu’ils arriveront à me voir comme le Joris qui a passé 14 ans et demi à porter et défendre de toutes ses forces les couleurs pailladines et à aimer ce club plutôt que comme un joueur qui a été mis dans une case de joueur blessé sans en connaître les causes. L’avenir nous le dira mais quoi qu’il en soit je suis bien à Sète et je suis concentré sur mon rétablissement et les performances de mon équipe.

Qu’est ce que l’on peut vous souhaiter pour les années à venir ?

La bonne santé, de la réussite avec beaucoup de buts et surtout plus aucune blessure.

Pour terminer, un petit mot pour les supporters montpelliérains

Aux supporters montpelliérains, je leur dirais de rester comme ils sont. Ce sont des passionnés qui aiment leur club. Puis, quand on connait l’histoire et l’évolution du MHSC c’est magnifique. Allez La Paillade !

Crédit Photo : Midi Libre